dimanche 19 septembre 2010

Le cou de la lune



Ocre de chair
Huile sur carton
Peinture rapide à deux doigts
(60 secondes et moins)

sur le balcon du fleuve
naissance d'un nouveau silence

au dessus
d'une femme qui s'endort
un cheval rougit
dans le cou de la lune

une goutte de nuit
et mes mains de novembre
s'ennuient de ta langue d'oiseau

le visage en eau trouble
danse un reste de chair céleste

presque nus les soirs changent de peau

à la marée montante
dans les forêts d'orties les passants sont usés

tristes ces terres vierges où nous n'irons jamais
en touchant votre sein
et les doigts d'un violon


_________

3 commentaires:

  1. chaque silence qui nait fend de nouvelles terres
    je viendrai il le faut sur le dos de la main
    car me passer de l'eau ou me passer de vie
    c'est mourir la musique dans des saccages d'ailes

    RépondreEffacer
  2. ocre de chair avec deux doigts qui dansent... deux

    RépondreEffacer
  3. C'est un soixante secondes qui mine bien.

    Et ce vernissage ?



    Edith

    RépondreEffacer