samedi 10 mai 2008
Le grand désir de voler
Vol 871 entre Paris et Montréal, le 9 mai 2008
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L'appel d'une aile.
Qui peut dire à quoi là-haut ressemble le tout silence?
L'espace d'un instant le projet de toucher la paupière d'un arbre
Derrière une oie sauvage
Le blanc de la jupe d'un nuage
La cueillette des langues du vent
Dans le corsage de la lune
Comme un vol de femmes
Endormies la nuit
Au bord d'une rivière
La fragilité des âmes démunies
Au sortir de l'eau
Naissance dans la rosée
D'une aurore provisoire
Rare apparition de papillons amants
Sans bagages
Le ciel est grand ouvert
À la brunante quelques enfants oubliés
Volent à basse altitude
Grignotent
Côté sucré
Le temps à venir
Les mémoires s'éloignent des étoiles
Voler?
Il suffit d'avaler la mer intérieure
Ce maintenant du regard
Trouver la mie du pain disparu
Sous les algues qui patiemment nous portent
Au delà de nous mêmes
Boire bouche à bouche
La plume d'oiseau tombée
Du doux navire perdu
Où dorment les souvenirs des naufragés célestes
Comme le grand désir de voler
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Dans les bras des oiseaux
Dorment les heures orphelines
Sous des ailes de bois
Un chien bat
Le ciment de la vie
Le cri est une île engloutie
Le mouvement d'un soleil inversé
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Sous le porche d'un théâtre
Une soirée d'hier
Lèvres contre lèvres
Deux éphémères
S'abreuvent
Avidement
À la lumière
Éphémères?
Demain n'est pas un autre jour
Moi, je crains avoir oui-dire ce tout-chut... Un gros boson d'évaporation soyeuse, langoureusement filée, l'entreboîtement lent et moite d'un ensemble immuablement lié, pour jamais, et de grâces,à toujours!
RépondreEffacerEt ça s'fait tout synchro, la-haut... Du moins, y parait... Y parait que tout se reveint, se sqartze, s'en retourne et se wheeze....Mais sans effort, sans tirage... Pas d'contraintes, ni cisaillements aucune ruptures... Qu'une insatiable transmission. La lie, épurée, de l'harmonie... Aie! L'éternité... Ce plus, encore!!! Droit devant, dites-vous?