L'étendue finie de vivre
Je dessine à l'eau noire
Des écritures inconnues
Comme un oiseau
Oublié sur un fil
Allonge le ciel
En gestes linéaires
Cassés
J'enracine sous un arbre
Des gouttes de lumière
Sur le bleu d’une peau
J’efface les cendres blessées
Entre le souffle
Et l'absence de souffle
Le temps défait le temps
Chaque jour la traversée coutumière
Entre les fenêtres ouvertes
Et les portes fermées
Comme des hypothèses nues
Des jours de saumons migrateurs
Décomposés dans l'espace
Le ciel regarde flotter
L’aile déchirée de la mer
La mort cannibale
Mange longuement le cœur des hommes
Chaque jour
Renaître à l'éternité
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