Corps étranger
Copyright (C) Gabriel Lalonde 1997
Foglia que je lis avec bonheur (presque tout le temps sauf quand il m'énarve) a farpaitement raison. Catherine Lalonde a une méchante écriture . En fait une méchante grande écriture. (Et la cadette Sarah qui grimpe en littérature jeunesse n'est pas elle même trop mal merci). Tout vient d'elles et d'elles seule.
Malheureusement comme dans ce pays, (comme ailleurs dans l'espace poète), une bonne poète est habituellement une poète morte ou à l'agonie, alors allez -y mollo avec les compliments svp .
"Aussi dans mon fouillis de livres en attente : Corps étranger, de Catherine Lalonde, chez Québec Amérique. Page 27 :
«Ça vient voler nos filles\ça les vole avec la bouche avec les mains
ça travaille au noir\ça rôde ça traîne\ça parle pas français\ça mange bizarre
et l'anglais que ça parle c'est cassé bord en bord
j'aurai tout vu sacramant un immigrant illégal un étranger et\ma face dans le miroir qui dit encore ! encore !»
Poèmes de corps, poèmes de cul, cri de femme - «quand j'écris à genoux sur mes doigts je sarcle quoi sinon ma faille» - j'en ai aimé toutes les pages, toutes les lignes. J'ai seulement pas aimé l'avant-propos de Nancy Houston, je ne veux pas qu'on me dise comment lire la poésie, celle-là dégouline, un magnifique poème de cul. Lui avez-vous assez dit, Miron, Lalonde, Ferron, Godin, Ducharme : ferme ta gueule, fille, et jouis. C'est ce qu'elle fait."
Pierre Foglia dans la Presse du jeudi 17 décembre 2009
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L'amante tressaille,et la chair s'installe muettement dans un sillon irisé de ses multiples seins
Claude Gauvreau dans Les entrailles
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Qu'à cela ne vache qu'à cela ne chiennece fleuve de douleurs apporta la révolte
Gilbert Langevin dans Ouvrir le feu
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