dimanche 10 janvier 2010

La danse derrière le noir


Des rivières de lèvres
asséchées
dans la chair du ciel

Les masques se déchirent
et les nuits esseulées passent en caravane

Des aiguilles de froid enserrent l'attente
il pleut un vert absinthe
sur l'urne cendrée de l'âme

Nue
de dos
l'amante devient prairie

éparpillé
aux quatre coins du gris
un homme serpent
bat des ailes

quelqu'un danse derrière le noir

*
Une image dans la main
Je passe souvent à la limite du silence

Le temps qui passe n'est pas un jeu de hasard

1 commentaire:

  1. et sur la boue rose des bouches s'arrachent les cotonniers de l'hiver, nos pauvres paroles lancées en boules sur le froid cosmique

    la menthe des prairies repeint les ventres et les espoirs...
    mais tout passe de dos sur le fil des peurs
    et quoi que je prononce personne ne le sait

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