Des rivières de lèvres
asséchées
dans la chair du ciel
Les masques se déchirent
et les nuits esseulées passent en caravane
Des aiguilles de froid enserrent l'attente
il pleut un vert absinthe
sur l'urne cendrée de l'âme
Nue
de dos
l'amante devient prairie
éparpillé
aux quatre coins du gris
un homme serpent
bat des ailes
quelqu'un danse derrière le noir
*
Une image dans la main
Je passe souvent à la limite du silence
Le temps qui passe n'est pas un jeu de hasard
et sur la boue rose des bouches s'arrachent les cotonniers de l'hiver, nos pauvres paroles lancées en boules sur le froid cosmique
RépondreEffacerla menthe des prairies repeint les ventres et les espoirs...
mais tout passe de dos sur le fil des peurs
et quoi que je prononce personne ne le sait