Marées de bouleaux
tu craques dans la beauté fantôme du froid
dans les marées de bouleaux
Miron
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sous l'aile d'un silence gris mauve
quelqu'un grignote le pain du ciel
sur la passerelle des jours
j'avance aux écoutes des nids
je marche vers l'ouvert
les yeux clos
à la façon des racines
Le chant s'amincit
l'eau blanche des mots débâcle
il neige lent
le jour passe linéaire
la bouche de la planète cousue contre le vide
dans la main le plaisir exquis
d'une coulée de blanc projetée sur la toile
le geste liquide d'exister
(J'écris des images)
la couleur de la vie qui aboie comme un mur de ferraille
les blés sauvages de ta bouche
les pas sur les plumes de tes seins
la plainte des masques muets
les statues s'enracinent
l'encre longuement s'abreuve à la forme du corps.
toute la mer te regarde
L'eau douce de ta peau
petit papier de lèvres
j'entends couler le rouge
Le soleil a la tête dans l'eau
l'hiver s'appuie contre un arbre
tu portes ma vieille chemise noire
en guise de printemps
les herbes de ta peau
j'écris des images pour libérer les chevaux sans papiers
couchés dans des tiroirs tels des cris de plâtre
les veilleurs de la rouille
sous l'oeil immobile d'un rocher
étendent le temps à sécher
dans l'enclos des murmures
le lait des jours donne sa langue au chat
les nuits ensoleillées sont de plus en plus rares
on croirait au loin voir venir un couteau
2 commentaires:
les bouleaux sont des totems wabi-sabi, dressés dans la solitude des étendues du froid
extraits tamisés des bonheurs et du mal d'exister
pages d'une vie les yeux ouverts
boutures de veines et de sang qui bat fort
billets doux abandonnés dans tous les coins de l'atelier
et puis la rouille qui libère le collier
qui sait où se danse le poème?
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