La chute des lèvres
je suis cet autre monde où personne n'entre
où personne ne vient / où personne ne va
je suis cette immense solitude qui s'évade de moi
entre le chaud et le froid
(entre le gris et le beau)
quand parfois l'âme chante
quand de dos tu ressembles à la mer
(et que tu écris le rêve des vagues
dans l'oeil de l'autre vent)
j'image
tout délaissement
et mes mots plein de terre
piégés
glacés
trébuchent
tremblent
à chaque détour
aveugle
comme un arbre nu
je marche sur les plaies du monde
je givre de peur
de savoir
qui je suis
le noir que je sens
le noir que je crée
le noir que je fuis
le cri de l'aile
les mots qui s'effacent
la cendre dans le coeur
le sommeil interminable
et
la chute des lèvres
3 commentaires:
mais la main des humains...
ce poème a toqué dans la nuit, si fort qu'il a levé la mort
personne ne vient personne ne va et personne n'entre... et tous les mendiants dorment dans en prison
dire la nuit n'est pas être de nuit
aveugle ...peut-être est-ce le dernier mot
Publier un commentaire
S'abonner à Publier des commentaires [Atom]
<< Accueil