dimanche 24 octobre 2010

La chute des lèvres




je suis cet autre monde où personne n'entre

où personne ne vient / où personne ne va

je suis cette immense solitude qui s'évade de moi
entre le chaud et le froid

(entre le gris et le beau)

quand parfois l'âme chante

quand de dos tu ressembles à la mer
(et que tu écris le rêve des vagues
dans l'oeil de l'autre vent)

j'image
tout délaissement
et mes mots plein de terre
piégés
glacés
trébuchent
tremblent
à chaque détour

aveugle
comme un arbre nu
je marche sur les plaies du monde

je givre de peur
de savoir
qui je suis

le noir que je sens
le noir que je crée
le noir que je fuis

le cri de l'aile
les mots qui s'effacent
la cendre dans le coeur
le sommeil interminable

et
la chute des lèvres

3 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

mais la main des humains...

24 octobre 2010 à 21 h 03  
Anonymous Anonyme a dit...

ce poème a toqué dans la nuit, si fort qu'il a levé la mort



personne ne vient personne ne va et personne n'entre... et tous les mendiants dorment dans en prison

dire la nuit n'est pas être de nuit

24 octobre 2010 à 22 h 16  
Anonymous Anonyme a dit...

aveugle ...peut-être est-ce le dernier mot

25 octobre 2010 à 12 h 59  

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