dimanche 28 février 2010

Les blés nus



pieds nus le jour a fui

de moins en moins de temps


pour refaire les murs du ciel
avaler les étoiles
planter des îles d'eaux
mordre l'inaccessible

boire les lèvres évanouies
ouvrir tes bras
détacher ta chemise

parcourir les blés nus de ta peau

manger la terre

écrire ces lignes



exister

___



même la nuit

je nage

cheval blessé

sur un fleuve qui marche


au son des vieilles heures
les arbres
goutte à goutte
dans ma bouche
se lézardent


et me voilà déjà hier
comme un enfant gelé

1 commentaires:

Anonymous annaj a dit...

je sais...


c'est le centre de vous qui abrite
et non ces périphéries nébuleuses

c'est l'eau que vous buvez qui est fleuve
et non ces sinuosités de géographe

c'est non le rêve du baiser qui ouvre l'eau mais votre main qui touche


de la triade seule l'ombre fait foi

Repos

28 février 2010 à 23 h 50  

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