Les blés nus
pieds nus le jour a fui
de moins en moins de temps
pour refaire les murs du ciel
avaler les étoiles
planter des îles d'eaux
mordre l'inaccessible
boire les lèvres évanouies
ouvrir tes bras
détacher ta chemise
parcourir les blés nus de ta peau
manger la terre
écrire ces lignes
exister
___
même la nuit
je nage
cheval blessé
sur un fleuve qui marche
au son des vieilles heures
les arbres
goutte à goutte
dans ma bouche
se lézardent
et me voilà déjà hier
comme un enfant gelé
1 commentaires:
je sais...
c'est le centre de vous qui abrite
et non ces périphéries nébuleuses
c'est l'eau que vous buvez qui est fleuve
et non ces sinuosités de géographe
c'est non le rêve du baiser qui ouvre l'eau mais votre main qui touche
de la triade seule l'ombre fait foi
Repos
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