mardi 29 septembre 2009

Tel un cri usé


Tout n'est plus qu'un mur griffé par le temps

Une ride urbaine
Dans une ville sans paroles

Inquiétantes déchirures

Tel sur une toile
Un cri usé


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dimanche 27 septembre 2009

Les oiseaux cachés






Les échos comme des oiseaux cachés
Miron

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Je suis comme vous les uns les autres
J' écris et je lis sans comprendre d'où
Me viennent où vont ces mots formés
Il faudrait peut être expliquer cette étrange manie
Aragon
Dans les chambres
(Poème du temps qui ne passe pas)

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samedi 26 septembre 2009

Des traces d'humains



Je me demande lequel de nous deux n'existe pas lequel
est le reflet des morceaux de verre plantés dans mes yeux

Catherine Lalonde
Dans Corps Étranger
Québec Amérique

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mercredi 23 septembre 2009

Les chants rouges



dimanche 20 septembre 2009

L'oiseau émietté

Et tandis que l'oiseau s'émiette dans la pierre
Les fleurs avancées du monde agonisent de froid

Miron



Les écritures d'art

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Il y a des gens quelque part qui n'en peuvent plus de silence
Ils font des marques n'importe qu'on sache
Qu'ils passèrent ici

Aragon
Dans Les chambres / Poème du temps qui ne passe pas

samedi 19 septembre 2009

Longue nuit


jeudi 17 septembre 2009

Trous noirs

Je le pense:ce monde a peu de réalité
je suis fait des trous noirs de l'univers
Miron
dans Poèmes épars

lundi 14 septembre 2009

L'amante océane


Océane l'amante (1990)
Dans L'amante océane
Gabriel Lalonde
Éditions du Loup de Gouttière,1991




Dérive



Dérive (gris de cendres) dans des bouts de rues décousus

samedi 12 septembre 2009

Les mots corbeaux


Je vais mourir comme je n'ai pas voulu finir
mourir seul comme les eaux mortes au loin
dans les têtes flambées de ma tête, à la bouche
les mots corbeaux de poèmes qui croassent
Miron

vendredi 11 septembre 2009

Ô fou feu froid



Ô fou feu froid de la neige
Beau sexe léger ô ma neige
Miron





mercredi 9 septembre 2009

Boeuf de douleurs


Je suis malheureux plein ma carrure
je saccage la rage que je suis
l'amertume que je suis
avec ce boeuf de douleurs qui souffle dans mes côtes
Miron


mardi 8 septembre 2009

Force noire




puis les années m'emportent sens dessus dessous
je m'en vais en délabre au bout de mon rouleau
des voix murmurent les récits de ton domaine
à part moi je me parle
que vais-je devenir dans ma force fracassée
ma force noire du bout de mes montagnes
Miron

*

J'avance dans le mauve des jours

*

Je me fais paroles, je me fais images à la recherche de mon souffle...et parfois d'autres respirent mon air mieux que moi !!!


lundi 7 septembre 2009

Rouleaux de paroles



...Suivi de poèmes d'une ligne


J'avance secrètement au milieu de moi-même
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Assise sur le reflet du vent tu cueilles des mots d'oiseaux
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Pleine lune de septembre ronde comme une langue
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Juste au milieu du bleu une rivière boit la terre blanche de ton cou
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Sur ma joue déshabillée tu marches comme un miroir
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Passe un oiseau de bonheur...




dimanche 6 septembre 2009

L'idée du chiendent

L'idée du chiendent I


C'est dans l'homme tenu
sa tourmente aiguisée
sa brave folie grimpante

non, ça n'déracine pas
ça fait à sa tête de travers
cette idée là, bizarre! qu'on a

Tête de caboche, ô Liberté

Miron

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Des noeuds dans l'âme de la nuit

La tête trouée
Au fond du lit la plainte rouge d'une île

L'attente au ventre
Crue
Barbelée

Comme un oiseau blessé oublié sur un fil

Comme une ombre fantastique


Où rimant au milieu des ombres fantastiques
Rimbaud

*
Comme une ombre fantastique
Aux coutures du désir

La chair noire de la lune
D'où coule le rêve
Doux

D'être un rêve dans vos rêves

samedi 5 septembre 2009

Courte nuit...


Et la vie parfois nous gèle droit au coeur

À petits coups de larmes
À petits pas

On change de peau

L'âme comme un poignard
On traverse la mer

Et la bouche patiemment
Retrouve le goût salé de la terre

À petits coups de lèvres
À petits coups de langue

jeudi 3 septembre 2009

17 ans...


On n'est pas sérieux quand on a dix sept ans
Rimbaud

Écriture (2002)



L'Art précède l'artiste

*
Marcher dans l'Art.

Comme on ne sait pas vraiment ce que l'on fait, pourquoi on le fait et où l'on va, est-il vraiment nécessaire d'y aller en courant ?

*
Il faut d'abord que l'Art nous pénètre.
Le ciel se rapproche alors de lui même.