mardi 30 décembre 2008

Cette blessure


Cette blessure
Qui se referme à l'orée de l'ennui
Comme une cicatrice de la nuit
Et qui n'en finit pas de se rouvrir

Léo Ferré

*

L’hiver danse en lièvres blancs

Dans des nuits de ciels mûrs
Le lait des perdrix
Coule

Tu marches comme la lune

*
Sur le terrain derrière la maison
Un renard avale l'hiver

samedi 20 décembre 2008

L'étendue finie de vivre

Dans l’étendue finie de vivre
Je dessine à l'eau noire
Des écritures inconnues

Comme un oiseau
Oublié sur un fil
Allonge le ciel

En gestes linéaires
Cassés
J'enracine sous un arbre
Des gouttes de lumière

Sur le bleu d’une peau
J’efface les cendres blessées

Entre le souffle
Et l'absence de souffle
Le temps défait le temps

Chaque jour la traversée coutumière
Entre les fenêtres ouvertes
Et les portes fermées

Comme des hypothèses nues

Des jours de saumons migrateurs
Décomposés dans l'espace

Le ciel regarde flotter
L’aile déchirée de la mer

La mort cannibale
Mange longuement le cœur des hommes

Chaque jour
Renaître à l'éternité

mercredi 10 décembre 2008

Porte abstruse sous la neige

jeudi 4 décembre 2008

Petites roues du temps