mardi 28 décembre 2010

II


II
Oeuvre en cours
Huile et techniques mixtes sur toile

dans l'entre monde

dès l'aurore
tu poses ton pied sur des oiseaux de soie

dans le tunnel du temps
quelqu'un récolte les étoiles mûres

d'une nuit d'encre
et d'écorces de lune

d'ombres d'âmes

à couper au couteau

lundi 27 décembre 2010

Du côté nu

tu fais couler le bleu

de l'ombre de la mer
tu distilles
le coeur

du côté nu du jour
les chevaux sont de cire
jusqu'à l'heure où tu passes sous la lune

(quand l'âme brûle
je préfère les secrets muets
aux murmures des racines)

Le bruit du gris


Le bruit du gris
Huile et techniques mixtes sur toile
2010

dimanche 26 décembre 2010

Au bois dormant

tu remontes
les jambes de la nuit

ta soif
comme un souffle de neige
tu écoutes le blé

tu manges un arbre
une grappe d'oiseaux

tu écris au bois dormant

Solstice suite et fin


Le chemin bleu dans le ciel
Photographie numérisée
2010

"de mille autres voyages / comme on sait en silence"



Solstice 3
techniques mixtes sur papier
2010

samedi 25 décembre 2010

Joyeux Noël (bis)


Traîneau
Photo du ciel de Québec
24 décembre 2010,à 23 heures 57'

vendredi 24 décembre 2010

Joyeux Noël


Traîneau
Photo du ciel de Québec
24 décembre 2009,à 23 heures 57'
(photo 2010,à suivre demain)

Trois mouvements


L'envie folle
Encre sur carton de lait
2010

jeudi 23 décembre 2010

Les blés inquiets

dans les champs de blés inquiets
il neige des matins nus

pour le silence je cultive des oiseaux d'hiver

la lune brûle

sur une toile j'étire le gris

j'entre dans les mots je torture un poème

les jours passent en troupeau
les jours me clouent

la nuit
tu caches dans ta bouche
le feu bleu des fontaines

Solstice 2


Solstice 2
8 heures 25

mercredi 22 décembre 2010

Les terres rares 3


Les terres rares 3
Techniques mixtes

mardi 21 décembre 2010

Solstice 1


21 décembre 2010
Techniques mixtes sur papier

lundi 20 décembre 2010

La blanche cérémonie II


La blanche cérémonie II
Oeuvre en cours
Techiques mixtes sur toile
41 x 61 cm, 2010

dimanche 19 décembre 2010

Fenêtres


Une fenêtre de terres II
Huile et techniques mixtes
28 x 21cm, 2010



Une fenêtre de terres III
Image numérique
2010

samedi 18 décembre 2010

Pelleter le bleu



À trois ans je pelletais déjà le bleu
Mixtes sur toile
61 x 31 cm, 1996

lumière de bleu jusqu'au coeur de la terre

je vis en exil sous la neige

je suis né
dans un univers de froid
terrestre et fluvial

à défaut de pays
j'habite l'hiver

(j'attends la débâcle)

____

vendredi 17 décembre 2010

Les terres rares 2


Les terres rares II

jeudi 16 décembre 2010

Les terres rares



Les terres rares
Techniques mixtes sur carton
encre,huile, pigments secs
26 x 36 cm, 2010

mercredi 15 décembre 2010

Puisque l'hiver...


Puisque l'hiver
work in progress
huile sur toile
2010

mardi 14 décembre 2010

Crevassé


Les vieux murs
Techniques mixtes sur toile

lundi 13 décembre 2010

L'appel du gris



L'appel du gris
Huile et techniques mixtes sur toile
2010

dimanche 12 décembre 2010

Rien ne change

« Ma création (poétique et poétique visuelle) est une présence quotidienne et continue contre la réalité imposée d'un quotidien pré programmé. C'est à moi d'abord que je parle, et indirectement à l'autre. Je parle de l'art, de l'être et de la vie. Toutes mes paroles, tous mes gestes refont, répètent la même oeuvre. Constamment, de façon différente, je ne fais que remettre en question le déjà fait, pour parfois le défaire, pour chaque fois le refaire à travers les métamorphoses du temps, du geste, de la forme. Nouveau surgissant ressuscité dans l'altérité des choses, retour aux signes premiers, à l'écrit premier. J'écris le rêve de vivre, et de tout ce qu'il reste à vivre, dans les veines du temps. Je crée des idées. Je les transforme en œuvres picturales, je leur donne un corps. Les dévoile. Je crée des espèces en voie d’apparition. Je donne la vie. "Et parfois l’âme chante "»
GL. 2010



Échange avec la poète Monique Laforce
l’Oésie, no 4, 2001

Monique,

De quoi parlions-nous déjà ?
De tout.

Du sorcier de craie. De l’importance des visages. Et des yeux. Des petits masques. Des signes, des larmes. Du désir. Du rêve. Du rêve de rêver.

De tout, mais surtout des passerelles.
Le passage. Celui de l’artiste à l’oeuvre. Celui de l’oeuvre à l’autre. Par « l’oeuvre J’existe. De regard et de parole », disais-tu.
L’échange de l’essentiel. Par le regard. Un donneur, un receveur. Chacun à son tour dans le même rôle. Chacun à son tour dans un rôle différent. L’échange de la parole humaine. Parole écrite, parole visuelle. La perte de la pudeur. La parole nue. Sans retenue. De soi. De ce que l’on donne. De ce que l’on reçoit. Des autres. Que l’on transforme. En poussières d’éternité.

Le plus difficile ce n’est pas de faire. L’oeuvre. Mais cette sortie de soi. Du tout soi. Pour atteindre les autres. Donner le souffle. Son souffle. Créateur. De mots, d’images. Donner le non-donnable. Le sans limite. Entre la joie et la tristesse. Celles, humaines, qui toujours nous habitent. Donner plus grand que nous. L’amour ? Peut-être. J’entre en moi et le silence s’ouvre. Malgré les contraintes, les barrières, les peurs. Malgré les autres. Et soi.

Donner chaque fois l’authentique. « À la mesure des humains ». Porter aux autres les mots, les images. Comme on porte l’eau. Le pain. Chaud. De la vie. Que l’on fait battre. Un instant. Différent. Qui ramène à l’existence. La sienne. Qui ramène au feu. Aux visages. Au regard. Arrêter un instant l’oeil. Et le temps. L’oeil. Et le coeur.

Ouvrir le regard. Sur l’âme. Rendre vivante son âme à l’autre. L’anima. Tu sais, ce petit souffle qui n’existe pas à qui l’on parle si souvent !

Combler une seconde. Une petite seconde. De vie. À peine une seconde. La faim. La soif. Rassasiées. Celles des autres. Toutes les faims, toutes les soifs. Et la sienne. À peine une petite seconde. Presque une seconde. L’instant d’un mot. D’une image. De soi. Dans le regard d’un autre. L’existence reconnue. Toute l’existence. Dans une phrase. Une oeuvre. Une parole.

L’oeuvre. La parole. Comme une confidence. Crois-moi, tu existes.

GL 2001

Jaseur des cèdres & Pommes de glace


Jaseur des cèdres
Photographie,un peu numérisée...

Chaque année,(comme aujourd'hui) les Jaseurs des cèdres viennent se "saoûler" des sucres multipliés (par le gel) des pommes de l'année, encore accrochées dans les vieux pommiers.

C'est avec des pommes gelées, 2 ou 3 jours à moins 10 celsius, que commercialement on prépare les cidres et vins(raisins gelés) de glace, vendus à des prix mucho/mas fous.

Chez nous, on les réserve (nature) pour les Jaseurs des cèdres qui arrivent en troupeau de plus ou moins cent, et fêtent pendant deux jours!!! Ils repartent toujours complètement sobres. Farpaitement!

Au cours des trois dernières années seulement deux sont venus s'écraser dans la porte patio (mais repartis vivants, après un léger bouche à bec). Deux autres seulement ont été arrêtés pour vol en état d'ébriété et relâchés contre une amende de deux plumes jaunes.

Ils reviennent tous fidèlement l'année suivante.Complètement sobres. Farpaitement!

samedi 11 décembre 2010

Sous la neige


Endormi sous la neige
Huile,encre,encaustique,pâte polymère
sur toile
2010



j'entre en moi et le silence s'ouvre

*

debout sur le toit tu cueilles des étoiles mûres

tes lèvres lentes définissent les îles
et la fragilité de la pierre qui chante

le gel se souvient d'une peau blanche
à coups de débâcle / jusqu'aux herbes neuves du vert

un soir d'oiseaux fluides

de lune errante et de mince chaleur

quand les étoiles coulent

vendredi 10 décembre 2010

Neiges



Mais où sont les neiges d'antan ?
Encre sur neige
2010

jeudi 9 décembre 2010

Un jour froid


contre la mort
des étoiles dans les mains

dans le gris du vent

terrestre d'une même solitude

à l'horizon
les ombres
s'évaporent


un jour froid

comme une blessure jusqu'à l'âme


___


je marche dans le blanc des jours

Les vents gris



Les vents gris
huile, pigments secs, pâte polymère sur toile
2010

*

les oiseaux auront-ils encore
envie de naître et de mourir
à tire d'aile
pour exprimer l'idée
que je me fais d'un homme
rendu à la parole
qui se croyait veuve ?
Pierre Perrault

*
les marchands auront-ils toujours raison des hommes ?.
Pierre Perrault
dans En désespoir de cause

mercredi 8 décembre 2010

Qu'un



Qu'un
Encre sur toile
2009

Au passage du temps
ne suis-je qu'un passant ?

mardi 7 décembre 2010

Les Illisibles



Les Illisibles
Encre sur papier
2003

lundi 6 décembre 2010

Comme un brin d'avoine



Les illisibles
Collage sur toile,pâte polymère, papier,encre,graphite
28x 36 cm, 2003

parfois la nuit tu voles entre deux étoiles

ivre comme un brin d'avoine

tu parles du corps de l’eau
des oiseaux enfermés

tu peins des arbres bleus

ivre comme un brin d'avoine
tu broutes sur la mer

tu tristes avec les loups

tu coupes l’aube en deux

dimanche 5 décembre 2010

Bleue



Prison bleue
Image numérique

Les terres naturelles



Chassez les terres naturelles
(elles reviennent au galop!)
Pigments, encre,liant,colle sur carton Bristol
2010

samedi 4 décembre 2010

Traverser le bleu




Oeuvre en cours
Masonite,papier,pâte polymère,pigments,encre,colle,liant.
51 x 61 cm

vendredi 3 décembre 2010

Noyés de bleu



Cinq bateaux noyés de bleu
Oeuvre en cours
91 x 13
Toile, carton,pâte polymère,pigments,huile,encre,liant.

un bleu à main armée
de robes de fleuve
de froid de plumes

un bleu d'oies bleues

de lune entre tes mains de lait

un bleu de chair de neige
quand sur tes lèvres de nuit blanche

je compte les oiseaux

jeudi 2 décembre 2010

L'épave bleue



L'épave bleue
Oeuvre en cours
46 x 36

Toile sur toile
Pâte polymère,pigments,encre,liant.

les ailes bleues des bateaux
nus sous la mer

l'île des anges

tes peaux
prêtes à éclore

chevaux nocturnes
à l'ombre d'une lune
à âme lisse

dans les rues tristes de l'hiver

mercredi 1 décembre 2010

Le presque coeur



Québec sur premier décembre

___

Dans quel état êtes-vous ?
Dans l'État du Québec.
Un état lamentable.
Gilbert Langevin
____

le presque coeur
où tu passes
et moi l'âme en chute libre

armes à fous

_____

il pleut, il gris, il grésille et la neige en silence se meurt

____

"hace tiempo que dejamos la tierra...
arribaremos esta noche
a la capital de la luna"

à la vue de la mort à travers les fenêtres
les oiseaux d'éternité mûrissent

assis sur un banc de neige aux quatre coins de la lune
le temps clandestin
les yeux cernés
joue à l'heure désarmée

celle sur le bord de tes lèvres

ici il fait un temps d'encre noire
et d'écorce muette

le givre dévore les pétales des arbres
le bleu derrière le ciel tourne en rond

(ma pauvre poésie mes pauvres images
c'est tout ce que j'ai à offrir quand la terre brûle)

_

Je suis un poète de ruelles
avec mes mots de croûtes sèches
mes mots usés
troués
redits
répétés
mes mots de sacs verts
mal peignés
crus
mal cuits
recyclés
compostés
mal léchés

je flotte à la dérive sur la vie

pourtant mes mots parfois habillent la nuit

pour cette lèvre qui ressemble à tes seins