samedi 30 mars 2013

Printemps bio


Printemps bio
Image numérique
Mars 2013

vendredi 29 mars 2013

Silence au repos 2 / Tout homme est une île




Tout homme est une île
Silence au repos 2
Mars 2013

pile ou face
chaque matin les oiseaux reviennent entre parenthèses
(comme le feu au fond d'un lac)

fixé à une horloge de bitume
l'arbre dort
au centre de la cible
une lèvre dans l'ombre

l'autre sur la page d'un rocher

coup d'épée dans le lait des jours
gouttes de silence gravées à la main
j'encre la crinière noire de la pluie

tout homme est une île

(où rien d'autre ne pleure)
 

mercredi 27 mars 2013

Traces d'ennui


Traces d'ennui
Encre sur papier recyclé collée sur toile de lin
Mars 2013

dimanche 24 mars 2013

Personnage noir sans même y penser


Personnage noir sans même y penser
Gomme de laque orange et huile sur papier
81 x 56 cm, 1998

vendredi 22 mars 2013

Made in Poésie 30 / tablettes de paroles


Tablettes de paroles
Made in Poésie 30
Techniques mixtes
2013


tablettes de paroles appuyées sur un chêne d'où coule les mains jointes le cri d 'un sablier / cousus en collier des chevaux en robe de vent sonnent le tocsin /  dans l'oeil d'un mot une horloge pond des signes muets / distillés goutte à goutte dans le lait de la terre le temps file des algues



mardi 19 mars 2013

Les heures fossilisées




gris d'horloge grise
au bord d'un fleuve déchiré

terres pelées où l'oeil dentelé s'enfonce

(oeillets marins en corail d'heures fossilisées)

 comme les dents d'un navire ouvrent la mer


 

dimanche 17 mars 2013

Silence au repos


Silence au repos
Collage
Restes d'atelier, objets trouvés
17 mars 2013

samedi 16 mars 2013

Désarmé



Désarmé
Béton, pigment sur formes de livres recyclées
Mars 2013

________

De Rosette a wikipédia

On regarde un écran, on lit un livre. Si tu ne sais pas écrire tu ne sais pas lire. Si tu ne sais pas lire tu ne sais pas écrire.

" L’apprentissage de l’écriture à l’école ne sera peut-être plus qu’un lointain souvenir, prévient la journaliste Émilie Lanez dans l’édition du Point de cette semaine (21 février 2013)

À l’heure ou nous envoyons des mails, textos ou messages tchats au détriment de belles lettres manuscrites, est-il toujours légitime d’apprendre à écrire à l’école  ? La question peut surprendre.
Pourtant aux États-Unis, elle a déjà été tranchée : d’ici 2014, l’écriture manuscrite sera un enseignement optionnel dans 45 États américains. À la place, sera privilégié l’apprentissage de … Word.

Après tout, en Grande Bretagne d’après un sondage, 40% des citoyens déclarent n’avoir rien écrit à la main depuis 6 mois.
Pour Monica Baerg, 16 ans, élève au lycée d’Arcadia en Californie écrire en attaché, ça ne sert à rien. Les devoirs sont systématiquement tapés à l’ordinateur. Quand Monica est forcée d’utiliser un stylo, elle écrit en lettres d’imprimerie. « Personne ne nous a jamais forcés à utiliser l’écriture cursive, donc c’était pénible de mémoriser les lettres« , raconte cette adolescente… qui a cependant des difficultés à déchiffrer ce que ses parents écrivent.
  • Savoir écrire à la main, c’est savoir lire
Car comme l’expliquent les chercheurs du CNRS Jean-Luc Velay et Marieke Longchamps, interrogés par Le Point, savoir écrire à la main, c’est savoir lire.

Tous deux ont étudié la lecture par imagerie cérébrale. « Quand l’œil lit, le cerveau écrit à la main. Lire, c’est écrire », expliquent-ils au Point. Quand on lit, plusieurs zones du cerveau simulent l’acte d’écriture manuscrite. Lorsqu’on écrit à l’aide d’un clavier, c’est différent  : quelle que soit la lettre choisie, le geste est identique : frapper une touche."

jeudi 14 mars 2013

Monsieur pourquoi t'as mis de la couleur ?


Clair de rouille
(Monsieur pourquoi t'as mis de la couleur?)
Techniques mixtes sur tuile acoustique
61 x 61 cm
2013

_____

-Monsieur pourquoi t'as mis de la couleur?
-Parce que je n'avais plus de noir!

lundi 11 mars 2013

Comme des hiboux sans issue



Comme des hiboux sans issue
Techniques très mixtes sur tuile recyclée
Oeuvre et texte réalisés à partir d'un extrait "Une fuite vers on ne peut pas savoir" d'un texte de Victor Lévy Beaulieu, le 11 mars 2013

______

nous naissons dans la main de la nuit

plantés au bord de l'ombre
sur un lac pendu aux nuages
découpés à la main
dans des nids de bateaux

comme des hiboux sans issue
à coups de tocsin
en retournant la terre
nous cherchons la lumière

et nos chaises se vident à lécher des mensonges

(peuplée d'oiseaux de proie l'eau se détache du corps)



"Une fuite vers on ne peut pas savoir"

Un texte de Victor-Lévy Beaulieu sur son Facebook de ce matin.

Ce qui ne nous tue pas
Nous rend plus fort
A dit Friedrich Nietzsche
Ce qui se cache
Sous la maladie
N’est que l’advenir de la santé
Ce savoir-vivre
Qui est au-delà
De toute souffrance
Car au-delà de toute souffrance
Car au-delà de toute représentation
De la souffrance
Ça le détient
Je peux faire de presque tout
Une métaphore
À commencer par l’idée que je me fais du monde
Dans les choses lointaines
Comme l’est le cosmos
Dans les choses proches
Comme l’est tout ce qui m’entoure
Mais la métaphore
N’est pas le réel
Pour la raison simple que le réel
Dès qu’on le nomme devient tout autre que le réel
Une fuite vers on ne peut pas
Savoir
De quoi elle est faite
Si elle s’en va par derrière
Ou par devant
Conforme à la mémoire acquise
Ou la refusant
Pour que tout se fasse vacillant
Rendant malade le corps et l’esprit
Peut-être pour les forcer malgré eux
À la guérison
Mais la guérison
Est-ce vraiment ce qu’il y a de vivant
En soi et hors de soi
Que signifie être vivant
Quand la mort
Est la finalité de tout
Ce qui nait et vit
Peu importe la durée
Entre ce qui de soi est naissance
Et ce qui de soi est décimation
Absolue
Y a-t-il vraiment une individualité
Donc une liberté
Ou l’individualité n’est-elle
Qu’une composante
Presque indifférenciable
De ce qu’on appelle
L’espèce humaine
Ce corps social
Cet ensemble qui seul compte
Quand on pense à ces choses
Lointaines
Dont le cosmos est le porteur
Le maître absolu
Hasard ou détermination
Anarchie ou machine totalitaire
Qui dépaille toute pensée
Des métaphores qu’on aime imaginer
Parce que la peur
Est la marque de tout être vivant
Peur du vouloir-vivre
Et peur du devoir-mourir
N’être que ce petit grain de sable
Parmi des centaines de milliards d’étoiles
Elles-mêmes grains de sable
Au centre
Et à la périphérie
De centaines de milliards de galaxies
Qu’est-ce donc que l’humanité
Dans cette surabondance
Une toute petite
Et insignifiante maladie

Inguérissable
Puisqu’assujettie à un cosmos
Qui n’a pas besoin de penser
Parce que sa surabondance
N’est qu’une formidable dépense
Irraisonnable
Le fond des choses
Un rêve?

dimanche 10 mars 2013

La clé pour Nullepart (I caught the darkness)

  


La clef pour Nullepart
(à partir du texte I caught the darkness de Leonard Cohen)
Techniques très mixtes sur tuile recyclée
Mars 2013

 

vendredi 8 mars 2013

Made in poésie 29 / Purs graffitis 4




Made in Poésie 29 / Purs graffitis 4
150 x 10 cm
Techniques mixtes sur bois recyclé
7 mars 2013


signes de chair d'eau
détachés des lignes du corps
la langue en aiguilles d'écume
avec des mots en longues jambes de fleuve 

charbon de mendiants caché dans la main
comme un chien endormi sur une échelle de silence

radeau en costume d'ombre de loup

balise de voie lactée
tel un oeil blanc
orphelin
en poteau de prières

poudre de blé d'orange

miroir d'encre

mardi 5 mars 2013

Extrait de noir / 2


Extrait de noir / 2
Techniques mixtes sur toile
122 x 91 cm
5 mars, 2013
___

profil d'un cri sur l'oeil nuit du fleuve 

tache d'arbre en manche de couteau

au noir dormant
la langue liquide d'un corbeau

le coeur salé en soupirs de charbon

dimanche 3 mars 2013

Laisser flotter le noir 2 & 3




Écritures inventées
Laisser flotter le noir 2 & 3
Encre sur papier aquarelle
Mars 2013

vendredi 1 mars 2013

Made in Poésie 28



Made in Poésie 28
Février 2013