dimanche 9 mai 2010

Mes murs à perpétuité


Mes murs à perpétuité II
Collage toiles et papiers de construction sur toile.
Goudron ,huile, cendres, terre, fibres
24 x 24,mai 2010

Oeuvre créée à partir d'un texte de Gaston Miron
sur une musique d'André Mathieu

je suis taché de mon amour comme on est taché de sang
mon amour mon errance mes murs à perpétuité

L'homme rapaillé, Gallimard/nrf p. 91

(En français québécois.
Rapailler: rassembler,rebâtir.
Regrouper le dispersé,l'éparpillé, le fragmenté.

Je suis un poète en morceaux, un poète épaillé,dans ma vie individuelle et dans ma vie sociale.Dans ce sens-là,je suis à l'image de la collectivité qui a été atomisée, fragmentée.À l'image de l'homme séparé de lui-même. Mais nous sommes en train de nous rapailler,de refaire l'unité de l'homme québécois,en lui et dans sa structure globale.
«Rencontre avec Gaston Miron, poète»Jean Turcotte dans Le Clairon, Saint-Hyacinthe,10 décembre 1969.)
_____

errance
dans le gris des jours

tous ces gens perdus
le corps vide de sève
qui marchent
inapaisables
les yeux fermés

sur l'oeuf de l'avenir

de silence
en silence
jusqu'à
l'Autre silence

2 commentaires:

Blogger chanel a dit...

je crois au silence comme on croit à l'attente, la patience des heures, le chapelet des gestes les uns derrière les autres, moulin continu des prières des espoirs de la parole qui "rapaille" tout même le futile

rapaillé: régionalisme que j'interprète comme rempailler mais en est-ce le sens?

9 mai 2010 à 13 h 01  
Anonymous Anonyme a dit...

quand on est une fille, le sang les taches .... on en sait quelque chose

et oui on devine l'amour totalement indétachable

9 mai 2010 à 13 h 10  

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