Mes murs à perpétuité
Mes murs à perpétuité II
Collage toiles et papiers de construction sur toile.
Goudron ,huile, cendres, terre, fibres
24 x 24,mai 2010
Oeuvre créée à partir d'un texte de Gaston Miron
sur une musique d'André Mathieu
je suis taché de mon amour comme on est taché de sang
mon amour mon errance mes murs à perpétuité
L'homme rapaillé, Gallimard/nrf p. 91
(En français québécois.
Rapailler: rassembler,rebâtir.
Regrouper le dispersé,l'éparpillé, le fragmenté.
Je suis un poète en morceaux, un poète épaillé,dans ma vie individuelle et dans ma vie sociale.Dans ce sens-là,je suis à l'image de la collectivité qui a été atomisée, fragmentée.À l'image de l'homme séparé de lui-même. Mais nous sommes en train de nous rapailler,de refaire l'unité de l'homme québécois,en lui et dans sa structure globale.
«Rencontre avec Gaston Miron, poète»Jean Turcotte dans Le Clairon, Saint-Hyacinthe,10 décembre 1969.)
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errance
dans le gris des jours
tous ces gens perdus
le corps vide de sève
qui marchent
inapaisables
les yeux fermés
sur l'oeuf de l'avenir
de silence
en silence
jusqu'à
l'Autre silence
2 commentaires:
je crois au silence comme on croit à l'attente, la patience des heures, le chapelet des gestes les uns derrière les autres, moulin continu des prières des espoirs de la parole qui "rapaille" tout même le futile
rapaillé: régionalisme que j'interprète comme rempailler mais en est-ce le sens?
quand on est une fille, le sang les taches .... on en sait quelque chose
et oui on devine l'amour totalement indétachable
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