vendredi 27 juin 2008
lundi 23 juin 2008
Le sable fragile de vivre
"Ça ne fonctionnait pas. Rien ne fonctionnait. Jusqu'à ce que je comprenne que rien ne fonctionne. Mais vous savez, il m'a fallu une vie pour comprendre que rien ne fonctionne et pour l'accepter" Leonard Cohen
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Les grandes barques
D'une ville chiffrée
Déchirent le brouillard
D'être
L'oiseau fou
Les ailes fendillées
Pleure
Sur ma joue déshabillée
Tu marches comme un miroir
Le soleil s'est vidé
Dans le sang rouge
D'un silence craintif
Les cuisses de la nuit
Ressemblent à des oranges noires
Aux lèvres urbaines
Dans le sable fragile
De vivre
J'enracine sous un arbre gris
Des images sans os ni sang
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Une goutte de volcan
Un jour de caresse d'écureuil
Sur la langue bleue
D'une femme funambule
Pleine de collines
De peaux
Marécageuses
Nue d'une rive à l'autre
Au milieu de la gare des étoiles
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dimanche 22 juin 2008
Des mégalithes nains
"Une ville en papier sablé qui pleure"
Michel Garneau
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Ils tombent des pierres
Dans mon jardin de sable
Des pierres à voiles
Sur un sentier de fougères terrestres
Des pierres à bouches d'ombres
À gueules d'ours jaseurs
Des mégalithes nains
Aux mains de bois
Qui lèchent la terre
Ils tombent des pierres cerfs volants
Dans un petit jardin urbain
Aux orteils de pommiers
Près de la fontaine des jours
Comme dans un miroir d'eau où l'on respire
lundi 9 juin 2008
Les vies superposées
"Ma leçon c'est de n'en point laisser."
Aragon, dans Les chambres.
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Comme des vies superposées
Entre le souffle
Et l'absence de souffle
Le temps défait le temps
Chaque jour la traversée
D'un fleuve nouveau
Entre les fenêtres ouvertes
Et les portes fermées
Des images
Des mots
Comme des hypothèses nues
Des jours de saumons migrateurs
Décomposés dans l'espace
D'un jardin d'étoiles
"Le vent mon amour naît dans la bouche de l'oiseau"
Caché derrière un masque de chair
Noir
Machinalement vide
De quel ange rebelle parlons-nous?
Les ailes mises à la porte
Un bras autour de la nuit
Des instants de fumée
Le chant disparu
Des sabots des chevaux
L'ordinaire
Des jours
Renversés
Les pieds désamarrés
Dans un pays inversé
Chaque jour
J'écris des images d'enfants
Entre le souffle
Et l'absence de souffle
Toute la terre jongle
Des arbres
Plein la bouche
Aragon, dans Les chambres.
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Comme des vies superposées
Entre le souffle
Et l'absence de souffle
Le temps défait le temps
Chaque jour la traversée
D'un fleuve nouveau
Entre les fenêtres ouvertes
Et les portes fermées
Des images
Des mots
Comme des hypothèses nues
Des jours de saumons migrateurs
Décomposés dans l'espace
D'un jardin d'étoiles
"Le vent mon amour naît dans la bouche de l'oiseau"
Caché derrière un masque de chair
Noir
Machinalement vide
De quel ange rebelle parlons-nous?
Les ailes mises à la porte
Un bras autour de la nuit
Des instants de fumée
Le chant disparu
Des sabots des chevaux
L'ordinaire
Des jours
Renversés
Les pieds désamarrés
Dans un pays inversé
Chaque jour
J'écris des images d'enfants
Entre le souffle
Et l'absence de souffle
Toute la terre jongle
Des arbres
Plein la bouche
samedi 7 juin 2008
Au passage du temps
Les jours se saoûlent
L'aveu
Des visages
Dans un matin
Vide de bleu
Comme des cobayes
Les heures
Une à une
Rouillent
Un oiseau traverse le ciel à la nage
Le vol d'un chat masqué
Sous un baiser de lune
La tête basse d'un arbre étêté
Un rire de caillou
Derrière la fenêtre
À coups de griffes
La nuit s'égare lentement
Au passage du temps
Ne suis-je qu'un passant?