Mon Olivine / Mon Ô Divine

À partir de quatre mots empruntés à Claude Gauvreau...

Le vent m'emporte

Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte.
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Rutebeuf/ Ferré



et je sens sur mon épaule un vent de nuit
mes mains renversées ne versent que le vide
Jacques Brault

La tristesse du monde

La tristesse du monde
Encre et huile sur papier
17 x 14, 27 novembre 2009


Monde mou...

Mère de la poussière...

les enfants se recroquevillent comme des feuilles brûlées

Paul Marie Lapointe dans ICBM(Intercontinental ballistic missile)


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Les siècles de l'hiver II

Huile sur papier 14" x 17


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Tu es les deux bouches sur la bouche
Le lieu blanc dans le cou la nuit
L'insaisissable cri de l'eau
Dans l'aile mauve du temps

Gabriel Lalonde dans Le pays où il n'y a pas d'elles
Le Loup de Gouttière, 2007

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Les siècles de l'hiver

Huile sur papier, 17 X 14"

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Une robe de feuilles rouges
Des oiseaux en bande aux mangeoires
Le chat en pénitence le nez derrière la vitre

Les arbres se taisent
Les nuages se penchent

Le ciel rétrécit

Il va neiger
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Ur sae ruz e delioù
Evned a-vagad ouzh karnevoù
Kazh er penijenn
E fri'drenv ar werenn

Gwezennoù o tevel
Koumouloù o tiskenn

Strizhaet an oabl

Erc'h a raio

Gabriel Lalonde dans Le pays qui n'existe pas / Ar vro n'eus ket anezhi

Avec traduction en breton par Paskal Geneste
Embannadurioù Hentoù Glas / Éditions les Chemins Bleus
Quimperlé, Bretagne, 2009

Les vieilles étoiles

Assemblage,argile, pâte polymère,bois
19 x 22 x 1.5"

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Cloués sur les murs de la vie
les spectateurs du vide
pèsent sur le silence

Les yeux troués
De vieilles étoiles

Argile fragile

Le temps nous menace

Lalonde
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seul et nu
dans l'âbime du cri retenu

Paul Marie Lapointe dans Espèces fragiles

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L'oiseau caché

Encre et encre acrylique sur papier

___

il y avait une lumière d'il y a cent mille ans
c'était à cause de cet oiseau caché dans le nuage
José Acquelin

Paroles visibles

Assemblage sur toile, carton, huile et encre
30 x 8"


Je gravis une colline
et je m'assois solitaire
sous un ciel vide
à mes pieds s'endort
comme un chien
ma tristesse
Jacques Brault

Voix de balises

Petit tableau de paroles
(En signes!!!)
Huile,encre, encre acrylique, bois
72 x 4 x 1"

*
Dans combien d'années aurais-je cent ans aujourd'hui ??

*
Le problème n'est pas de vieillir. Mais ce n'est certainement pas non plus la solution !!

Petite éternité

Comme un visage de femme
endormie à jamais
dans la pierre

(Photo, Moab, Utah, 2009)

Le léger

Petit livre blanc pour écrire le léger des jours

*
Être

L'aile et la bouche

La liberté d'une grande fougère
le rose de tes seins

Être

Le goût du loup
ce parfum de sapin entre tes cuisses

Là où/ Le silence vit

Là où / je vais ______________(quand je vis).




Ce silence / où je vis ________________(quand je crée).

Entre Of & from/suivi de Les peluches crucifiés (2006)

Hérésie (?) en territoire mormon....

(Boulder/Utah, novembre 2009/ Population 180)



Précédé de
Les peluches crucifiés (Copyright/Lalonde 2006)

Les peluches crucifiées

Les œuvres proposées invitent d'abord à l'éveil et à la réflexion. Au questionnement. Certains y verront une attaque à leurs valeurs,une œuvre de démolition, de destruction. D'autres jetteront l'anathème. Il s'agit simplement de permettre à l'humain une rencontre avec lui-même, une ré-appropriation de sa propre existence et d'au moins une partie de sa liberté face à des systèmes d'état (religieux et sociaux) ralentisseurs et destructeurs de l'humain dans l'homme.

J'y vois un appel à la réflexion individuelle de celui qui regarde. Bien plus regardant que simple regardeur. Une sortie de l'endormitoire collectif imposé. Une possibilité d'ouvrir une fenêtre sur soi-même. Un retour à l'esprit et à la pensée. Un choix de penser et de se bâtir différemment, à partir de soi, de sa réflexion propre et non d'un modèle imposé. Utopique ? Idéaliste?

Ni la religion, ni les dieux n'échappent au droit d'œuvre de l'artiste.
La religion est une invention de l'homme. Elle promet des avenirs illusoires. De l'invérifiable. Des paradis. Des jeunes vierges. Des éternités tranquilles. Elle endort la conscience sur le présent. Or c'est dans le présent que l'homme vit et agit. La religion rend l'humain indisponible au questionnement. Elle propose sur tous les sujets d'importance, des réponses toutes faites. Des dogmes, le bonheur en poudre. La religion déresponsabilise. Elle empêche l'humain de penser. L'anesthésie. Elle accélère l'enfermement de ceux qu'elle prétend sauver. Le monde est beau en troupeau. Le seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer. Les autres? Les autres n'ont qu'à changer de Dieu. Le nôtre est le seul vrai. La religion a réponses à tout. Du copié collé. Du préfabriqué, prêt à prier. Elle empêche l'homme de remettre en question les inégalités, sociales et économiques. Une minorité impose à une majorité sa vision du fonctionnement de la société. Le rituel devient religion. La religion devient dogme. Le dogme devient loi. La religion, le dogme deviennent politiques. Système. Politique. Pouvoir. Le peuple devient soumis. La religion dogme est l'inverse du savoir.

Noire silhouette

Est-ce toi
Est-ce moi
Cette noire silhouette qui marche
Qui marche


Et les feuilles qui meurent
Dessinent des bras d'hiver
Aux arbres dévêtus

Image et textes
Lalonde
9 septembre, 1996

Marche à l'amour

Je marche à toi...

Je n'ai plus de visage pour l'amour
Je n'ai plus de visage pour rien de rien
Miron

La bouche pleine de terre

Des trous dans le mur de la Terre



Signes d'humains



Des terres de toutes les couleurs


De la fragilité d'exister



Petit matin tranquille

____


Je reviens d'une fracture ancienne

D'un mouvement géant de la Terre

Je reviens la bouche pleine
De sable
De rochers
De torrents desséchés
De terres de toutes les couleurs

De signes d'humains gravés sur des panneaux de pierres

J'arrive de 140 millions d'années

J'arrive d'un lointain hier




(Utah,USA, automne 2009)