mardi 31 mai 2011
lundi 30 mai 2011
dimanche 29 mai 2011
vendredi 27 mai 2011
mercredi 25 mai 2011
mardi 24 mai 2011
lundi 23 mai 2011
dimanche 22 mai 2011
samedi 21 mai 2011
vendredi 20 mai 2011
mardi 17 mai 2011
Le chemin des hommes
Que le poème soit le chemin des hommes
Techniques mixtes et collage sur masonite
2011
je ne veux pas me laisser enfermer
dans les gagnages du poème, piégé fou raide
mais que le poème soit le chemin des hommes
et du peu qu'il nous reste d'être fiers
Gaston Miron, L'homme rapaillé
____
À venir
Arts visuels
18 juin au 31 juillet participation à la Maison de la culture de Saint-Antoine-sur-Richelieu à l’exposition Le plus beau voyage en images, variations sur les mots de Claude Gauthier
7,8,9 et 10 juillet présence au Toronto Outdoor Art Exhibition,Toronto
13 au 17 juillet, présence à titre d’artiste invité à la Rencontre des arts contemporains de Knowlton. Présentation d'une partie de l’exposition Poèmes visibles à partir d’extraits de textes de Gaston Miron.
"Après le passage de l'émission La Petite Séduction et la venue de la deuxième édition de Rencontre des arts contemporains, Winston McQuade, l'un des porte-parole de l'événement a une vision bien singulière de Knowlton. Il voit la municipalité comme la prochaine capitale culturelle des Cantons-de-l'Est, rien de moins. Je crois fermement que Rencontre des arts contemporains à Knowlton générera des retombées culturelles et économiques importantes et sécurisera l'avenir de l'événement», dit l'artiste en arts visuels, qui qualifie la municipalité de «bijou des Cantons-de-l'Est».
Pour permettre à Knowlton de rayonner, la seconde édition, qui se tiendra du 13 au 17 juillet, sera très diversifiée. Dès le lancement de l'événement, le 13 juillet, la compagnie Bread & Puppets paradera dans les rues de Knowlton, accompagnée d'une fanfare de cuivre. Puis, à 18 heures, place au vernissage de l'hommage à Gabriel Lalonde, un artiste et poète qui visualise les mots de Gaston Miron...
Plus de détails dans le Guide du 18 mai 2011
http://cowansville.enregion.ca/index.asp?s=detail_actualite&ID=7361"
Manuscrits en cours
1-L’étendue finie de vivre, poésie
2-Le geste liquide d’exister, poésie
lundi 16 mai 2011
Le non-poème
Le non-poème
Assemblage sur toile
2009/2010
L'oeuvre "Le non-poème" a été créée à partir d'extraits de Notes sur le poème et le non-poème du livre L'homme rapaillé du poète Gaston Miron.
Elle est partie de l'exposition Poèmes Visibles qui comprend plus de soixante dix oeuvres réalisées à partir d'extraits de textes de Miron.
samedi 14 mai 2011
Ces névrosés que nous sommes
Ces névrosés que nous sommes
Victor-Lévy Beaulieu, écrivain 14 mai 2011
In Le Devoir (opinions)
Il fallait voir à la télévision l'arrivée triomphale de Ruth Ellen Brosseau dans la circonscription de Berthier-Maskinongé pour éprouver la honte que c'est souvent d'être Québécois. Tous ces maires et tous ces gens qui se précipitaient vers elle pour lui dire jusqu'à quel point ils étaient contents de son élection! À leurs dires, c'est en toute âme et conscience qu'ils avaient voté pour elle! Et vous avez eu raison, de rétorquer Ruth Ellen Brosseau: n'ai-je pas déjà fait connaître l'existence dans tout le Canada d'une circonscription du Québec qui se nomme Berthier-Maskinongé?
C'était là pure hystérie. De l'hystérie, le dictionnaire Larousse donne la définition suivante: «Névrose caractérisée par un type de personnalité pathologique (théâtralisme, besoin de séduire par exemple).» Un film, La Grande Séduction, et une série télévisée, La Petite Séduction, nous donnent de bons exemples de cette névrose: rendre le réel, quel qu'il soit, théâtral, pour que par l'hystérie on puisse oublier la névrose qui vous habite. Bien avant les élections fédérales, Clotaire Rapaille en a fait une pertinente démonstration. On l'a d'abord considéré comme un dieu à séduire, même chez la gent journalistique qui a participé avec enthousiasme à ses séances de thérapie de groupe. Quand le train Rapaille a-t-il déraillé? Ce jour-là que le gourou a affirmé que les Québécois étaient des névrosés. Aussitôt, ce fut la curée romaine par-devers sa présence à Québec: on l'a mis dans un siège éjectable et paf!, plus de Clotaire Rapaille...
...La récente élection fédérale m'a convaincu de notre névrose collective. Comment pouvons-nous confier à des gens dont on n'a jamais entendu parler le droit de nous représenter? Comment pouvons-nous confier à des gens qui, pendant toute une campagne électorale, sont restés chez eux, parfois à cinq cents milles de la circonscription qu'ils revendiquaient, et cela dans un silence total?
La défaite de Gilles Duceppe dans sa circonscription m'a littéralement jeté par terre. De tous les politiciens que le Québec a produits, combien en trouve-t-on qui ont fait preuve d'une telle intégrité, d'un tel sens du devoir, d'un tel dévouement pour leur peuple? Je n'en vois que deux autres: Camille Laurin et Jacques Parizeau. Que les électeurs de Laurier-Sainte-Marie, qu'il a servis consciencieusement pendant vingt ans, lui aient infligé pareille humiliation a de quoi nous rendre tous honteux! Dieu de tous les ciels, quelle hystérie et quelle névrose! Et comment expliquer une telle hystérie et une telle névrose?...
Ce que dit Artaud
Artaud a écrit: «Je suis au-dessous de moi-même, je le sais, j'en souffre, mais j'y consens dans la peur de ne pas mourir tout à fait.»...
... C'est tout le problème de ma pensée qui est en jeu. Il s'agit pour moi de rien moins que de savoir si j'ai ou non le droit de continuer à penser.
Ne vivons-nous pas en tant que race, peuple et nation ce qu'Artaud a su si bien décrire, cette névrose dont on ne peut sortir, a-t-il encore écrit, que par un renversement absolu de ce que nous sommes, ce qu'il a exprimé fort bellement ainsi: «Je suis un homme qui a beaucoup souffert de l'esprit, et à ce titre j'ai le droit de parler. Je sais comment ça se trafique là-dedans. J'ai accepté une fois pour toutes de me soumettre à mon infériorité.... Et cependant je ne suis pas bête. Je sais qu'il y aurait à penser plus loin que je ne pense, et peut-être autrement. J'attends, moi, seulement que change mon cerveau, que s'en ouvrent les tiroirs supérieurs.
Victor-Lévy Beaulieu, écrivain
Victor-Lévy Beaulieu, écrivain 14 mai 2011
In Le Devoir (opinions)
Il fallait voir à la télévision l'arrivée triomphale de Ruth Ellen Brosseau dans la circonscription de Berthier-Maskinongé pour éprouver la honte que c'est souvent d'être Québécois. Tous ces maires et tous ces gens qui se précipitaient vers elle pour lui dire jusqu'à quel point ils étaient contents de son élection! À leurs dires, c'est en toute âme et conscience qu'ils avaient voté pour elle! Et vous avez eu raison, de rétorquer Ruth Ellen Brosseau: n'ai-je pas déjà fait connaître l'existence dans tout le Canada d'une circonscription du Québec qui se nomme Berthier-Maskinongé?
C'était là pure hystérie. De l'hystérie, le dictionnaire Larousse donne la définition suivante: «Névrose caractérisée par un type de personnalité pathologique (théâtralisme, besoin de séduire par exemple).» Un film, La Grande Séduction, et une série télévisée, La Petite Séduction, nous donnent de bons exemples de cette névrose: rendre le réel, quel qu'il soit, théâtral, pour que par l'hystérie on puisse oublier la névrose qui vous habite. Bien avant les élections fédérales, Clotaire Rapaille en a fait une pertinente démonstration. On l'a d'abord considéré comme un dieu à séduire, même chez la gent journalistique qui a participé avec enthousiasme à ses séances de thérapie de groupe. Quand le train Rapaille a-t-il déraillé? Ce jour-là que le gourou a affirmé que les Québécois étaient des névrosés. Aussitôt, ce fut la curée romaine par-devers sa présence à Québec: on l'a mis dans un siège éjectable et paf!, plus de Clotaire Rapaille...
...La récente élection fédérale m'a convaincu de notre névrose collective. Comment pouvons-nous confier à des gens dont on n'a jamais entendu parler le droit de nous représenter? Comment pouvons-nous confier à des gens qui, pendant toute une campagne électorale, sont restés chez eux, parfois à cinq cents milles de la circonscription qu'ils revendiquaient, et cela dans un silence total?
La défaite de Gilles Duceppe dans sa circonscription m'a littéralement jeté par terre. De tous les politiciens que le Québec a produits, combien en trouve-t-on qui ont fait preuve d'une telle intégrité, d'un tel sens du devoir, d'un tel dévouement pour leur peuple? Je n'en vois que deux autres: Camille Laurin et Jacques Parizeau. Que les électeurs de Laurier-Sainte-Marie, qu'il a servis consciencieusement pendant vingt ans, lui aient infligé pareille humiliation a de quoi nous rendre tous honteux! Dieu de tous les ciels, quelle hystérie et quelle névrose! Et comment expliquer une telle hystérie et une telle névrose?...
Ce que dit Artaud
Artaud a écrit: «Je suis au-dessous de moi-même, je le sais, j'en souffre, mais j'y consens dans la peur de ne pas mourir tout à fait.»...
... C'est tout le problème de ma pensée qui est en jeu. Il s'agit pour moi de rien moins que de savoir si j'ai ou non le droit de continuer à penser.
Ne vivons-nous pas en tant que race, peuple et nation ce qu'Artaud a su si bien décrire, cette névrose dont on ne peut sortir, a-t-il encore écrit, que par un renversement absolu de ce que nous sommes, ce qu'il a exprimé fort bellement ainsi: «Je suis un homme qui a beaucoup souffert de l'esprit, et à ce titre j'ai le droit de parler. Je sais comment ça se trafique là-dedans. J'ai accepté une fois pour toutes de me soumettre à mon infériorité.... Et cependant je ne suis pas bête. Je sais qu'il y aurait à penser plus loin que je ne pense, et peut-être autrement. J'attends, moi, seulement que change mon cerveau, que s'en ouvrent les tiroirs supérieurs.
Victor-Lévy Beaulieu, écrivain
jeudi 12 mai 2011
mardi 10 mai 2011
lundi 9 mai 2011
dimanche 8 mai 2011
samedi 7 mai 2011
vendredi 6 mai 2011
mardi 3 mai 2011
Pea soup
"Ces métro remplis de noyés"
Mixtes sur toile
2011
-
Le pays est la langue. La langue est le pays.
-
PEA SOUP
Lendemain d'élection canadienne...
Des Québécois crédules.
Avale-tout.
Des Québécois bi-polaires.
Parfois tri.
Un jour bleu, un jour rouge, un jour orange.
Souvent drabe.
Toujours gris.
Toujours peureux.
Toujours petits.
Pisous.
Démunis
Sans abris.
Mals dans leur peau de sans pays.
À genoux.
Victimes.
Quémandeurs.
Quêteux.
Pliés.
Genoux usés.
Colonisés.
" Vous êtes pas tannés de mourir, bandes de caves ? "
-
Mais
Diantre ! Que suis-je venu faire dans cette galère.
-
La phrase finale date de 1970 elle est de Péloquin.
On la trouve encore sur les murs du Grand Théâtre de Québec. Elle a 41 ans. Juste pour confirmer l’immobilisme et l’incapacité de décision de ce peuple (dont je suis)...
“Ci-git un peuple mort en chemin pour n’avoir pas su où il allait."
En 1970, sur la murale du Grand Théâtre de Québec, l’artiste Jordi Bonnet avait gravé, au grand scandale d’un bon nombre de Québécois, cette phrase du poète Claude Péloquin : Vous êtes pas tannés de mourir, bandes de caves? C’est assez!»